samedi 27 octobre 2012

La supériorité pratique des grandes religions chrétiennes, c' est qu' elles doraient pas la pilule. Elles essayaient pas d'étourdir, elles cherchaient pas l'électeur, elles sentaient pas le besoin de plaire, elles tortillaient pas du panier. Elles saisissaient l'Homme au berceau et lui cassaient le morceau d'autor. Elles le rencardaient sans ambages : " Toi petit putricule informe, tu seras jamais qu'une ordure... De naissance tu n'es que merde... Est-ce que tu m'entends ?... C'est l'évidence même, c'est le principe de tout ! Cependant, peut-être... peut-être... en y regardant de tout près... que t'as encore une petite chance de te faire un peu pardonner d'être comme ça tellement immonde, excrémentiel, incroyable... C'est de faire bonne mine à toutes les peines, épreuves, misères et tortures de ta brève ou longue existence. Dans la parfaite humilité... La vie, vache, n'est qu'une âpre épreuve ! T'essouffle pas ! Cherche pas midi à quatorze heures ! Sauve ton âme, c'est déjà joli ! Peut-être qu'à la fin du calvaire, si t'es extrêmement régulier, un héros, 'de fermer ta gueule', tu claboteras dans les principes... Mais c'est pas certain... un petit poil moins putride à la crevaison qu'en naissant... et quand tu verseras dans la nuit plus respirable qu'à l'aurore... Mais te monte pas la bourriche ! C'est bien tout !...Fais gaffe ! Spécule pas sur des grandes choses ! Pour un étron c'est le maximum !... " Ça ! c'était sérieusement causé ! Par des vrais pères de l'Eglise ! Qui connaissaient leur ustensile ! qui se miroitaient pas d'illusions !



 

jeudi 18 octobre 2012

" Une vague de majesté et d'orgueil me parcourut : fierté d'avoir les yeux bleus , comme les siens , le teint clair et blond comme lui et que ma place soit à ses côtés , avec le Samourai , à l'arrière - siège du gouvernement - là d'où partent les ordres . J'en pleurais presque , tant le frisson d'une vanité proche du respect me picotait et hérissait ma peau le long de ma colonne vertébrale et jusqu'à la base du cerveau . Quand aux autres - les débiles et le rebut , ces choses à la peau basanée , ces demis-déclassés , ces métis , cette lie de races conquises depuis longtemps , pouvaient-ils compter ? Mes talons étaient de fer tandis que je les contemplais , indifférent à leur sort , au milieu des périls qu'ils couraient et à leur faiblesse . Seigneur ! Seigneur ! depuis dix mille générations et tant de siècles nous avons écrasé leur visage sous nos bottes et fait d'eux nos esclaves accablés sous le joug de notre volonté . "


mardi 16 octobre 2012



" L’Évangile nous défend de présenter les choses saintes aux chiens . Ne vous offensez pas si je vous parle ainsi : j’aboyais autrefois moi-même ; j’ai été de ces chiens dont parle l’Évangile . "



 



" Dieu n'aurait pas créé un seul des Anges - que dis-je , un seul des hommes ! - dont il avait prévu qu'ils seraient méchants , s'il n'avait su aussi bien à quel usage des bons il pouvait les faire servir , et comment il pouvait par là rehausser la suite des siècles par des sortes d'antithèses , comme on le fait pour un très beau poème . "



dimanche 14 octobre 2012

« Sans commandements qui obligent à un certain mode de vie, notre vie demeure dans la seule situation de l'expectative. C'est la redoutable situation intérieure dans laquelle se trouve aujourd'hui notre meilleure jeunesse. C'est parce que les jeunes se sentent libres de toute chaîne, qu'ils se sentent vides. Une vie à disposition est une plus grave renonciation à la vie qu'à la mort. Car vivre, c'est remplir quelque chose de donné et c'est, dans la même mesure, au moment où nous évitons de vouer notre vie à quelque chose que nous la perdons. »



jeudi 11 octobre 2012

« La minute est infiniment prochaine où les enfants même du peuple écriront sur les murs croulants de Sodome, ces simples mots : Le catholicisme ou le pétard!

Choisissez donc une bonne fois, si vous n’êtes pas des morts. »