Ce qui me surprend le plus, quand j'embrasse du regard les grands destins de l'homme, c'est d'apercevoir toujours le contraire de ce que Darwin et son école voient ou veulent voir aujourd'hui : la sélection au profit des plus forts, des mieux partagés, le progrès de l'espèce. Le contraire est partout saisissable : l'annulation des coups de chance, l'inutilité des types supérieurs, l'inévitable domination des types moyens et même inférieurs à la moyenne. A supposer que l'on ne nous montre pas pour quelle raison l'homme est l'exception parmi les créatures, j'incline à présumer que l'école de Darwin s'est partout trompée.
Bonjour,
RépondreSupprimerVous commettez une erreur classique des profanes concernant la théorie darwinienne : cette dernière ne parle absolument pas de la survie des "plus forts", mais des plus aptes, i.e. de ceux qui se révèlent capables de s'adapter à leur environnement par tel ou tel moyen (comportement ou heureuse mutation génétique qu'un eugéniste considérerait comme une "anomalie"...). Il n'est pas non plus question de "progrès de l'espèce", la sélection naturelle ne produisant pas des espèces parfaites, mais simplement des espèces adaptées à leur environnement, précisément – l'espèce humaine ne faisant pas exception.
Bien à vous.